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Photo du rédacteurBruno Kaufmann

La veille stratégique et l'intelligence économique au service des Advisory Boards

Par Mickaël Réault, CEO de Sindup, éditeur de la plateforme de veille stratégique & e-réputation et acteur engagé dans le développement de l’intelligence économique et de l’innovation au sein des entreprises.

 

Les marchés sont en mutation permanente et les transformations s'accélèrent sans cesse, le début de notre siècle a bousculé nos organisations avec la révolution digitale qui s'amplifie encore et progressivement s’entrecroise avec de nouveaux challenges : innovations technologiques et de rupture dans tous les domaines, enjeux sociétaux et environnementaux provoquant des changements radicaux... Dans le même temps la compétition entre les puissances économiques et les états s'intensifie avec des répercussions directes sur l'économie et le quotidien des entreprises.


Plus que jamais les conseils d'administration et consultatifs sont nécessaires pour orienter les choix stratégiques. L'entre soi et l'isolement des dirigeants est un risque majeur d'aveuglement, de manque de recule ou de réactivité dans les décisions qui doivent être prises dans des environnements de plus en plus complexes.


L'intelligence économique, nourrie par une veille stratégique éclairante et challengeante, se révèle être une méthode incontournable pour relever ces défis. Pour les Advisory Board, cette démarche présente plusieurs intérêts.


La veille stratégique comme carburant de l’intelligence économique 


L'intelligence économique est une démarche à la fois défensive et offensive qui oriente les choix stratégiques et les actions en tenant compte de l'environnement de l'entreprise. L'aspect défensif consiste à anticiper les risques de toute nature, dont les risques cyber en protégeant les informations sensibles, pour déjouer les attaques éventuelles. Le volet offensif quant à lui va permettre d'engager des actions à l'encontre des rivaux par des leviers principalement économiques et juridiques mais aussi de détecter les opportunités rapidement pour être plus réactif que la concurrence. Enfin l'intelligence économique intègre un volet d'influence, il s'agit alors d'engager l'entreprise dans des projets et des réseaux qui lui permettront d'impacter les orientations du marché et des écosystèmes dans lesquels elle évolue.


La veille stratégique qui consiste à transmettre la bonne information, à la bonne personne et au bon moment, est intégrée à la démarche d'intelligence économique, c'est en quelque sorte son carburant... Il s'agit alors de transformer la surinformation en force plutôt que de la subir. En effet les sources d'informations se sont démultipliées à l'ère du digital, les volumes ne cessent d'augmenter, l'enjeu n'est plus tant l'accès à l'information mais la capacité à s'en saisir au bon moment pour la transformer en actions et décisions après analyse. Sans une démarche de veille stratégique bien établie, les décideurs ont le choix entre l'ignorance et la baisse de productivité massive tant la fonction de veille peut devenir chronophage sans déployer les bons outils et les méthodes adaptées.


3 conseils pour bien démarrer un projet de veille


La veille, tout le monde en fait. L’enjeu de bien structurer la démarche est d’abord de gagner en productivité en centralisant les informations et en automatisant au maximum la collecte, l’analyse et le partage des résultats. Une fois le dispositif en place, il s’agit de gagner en compétitivité en allant chercher des informations qui n’auraient pas été détectées ou trop tard… Pour cela il est important de :


  1. Définir les informations clés à forte valeur ajoutée : quelles sont les décisions, les actions, la stratégie qui doivent être appuyées par les insights remontés par la veille ?

  2. Choisir des sources d’informations adaptées : le Web ouvert suffit-il ? Faut-il étendre sa veille à des bases de données ? Comment stimuler la remontée terrain ? Etc.

  3. Animer la démarche de veille collaborative en s’appuyant sur les outils de communication interne et les réunions déjà existantes.


La veille prospective et la veille opérationnelle : 2 dimensions complémentaires


Les grands thèmes correspondent aux tendances sectorielles, aux évolutions réglementaires ou encore aux innovations technologiques. Ces axes de veille permettent de mieux anticiper les mutations et les changements du marché. La vision est généralement à moyen et long terme avec une mise en perspective et donc une analyse nécessaire pour interpréter les signaux permettant ensuite de les transformer en décisions (ex : adapter sa stratégie) et déclencher des actions (ex : approcher un partenaire potentiel).


En revanche, en matière de veille opérationnelle, il s’agit de définir très précisément le type d’événements à détecter. Ces axes de veille ont vocation à déclencher des actions prédéfinies correspondant à des processus métiers. A titre d’exemple il peut s’agir d’une détection d’opportunité d’affaire à destination du service commercial, la détection d’un risque environnemental ou social pour le Risk Management, un risque réputationnel pour afin que les services adaptés puissent réagir (communication, marketing ou juridique), une fuite d’informations permettant au service IT d’intervenir au plus vite, etc.


Le rôle de l’Advisory Board renforcé


L'intelligence économique et la veille stratégique sont donc des leviers importants pour renforcer l'impact d'un Advisory Board en lui soumettant des informations clés, analysées et mises en perspective, afin qu'il puisse apporter un éclairage complémentaire et des recommandations avant que l'équipe dirigeante ne prenne une décision d'autant plus éclairée.


Mettre à l'ordre du jour des réunions les sujets clés ainsi extraits de l'environnement de l'entreprise participe à l'animation de l'Advisory Board et fait appel à la diversité des expériences et compétences ainsi réunies.


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